Chloé Tibouville est née le 30 juin 1973 à Nice dans les Alpes- Maritimes.
Baccalauréat Arts Plastiques et Philosophie à Sophia Antipolis (06).
Suivi d’une période de stages divers et variés : photographie, mosaïque, sérigraphie
mais aussi d’une formation en auditeur libre à l’école du Louvre et à L’ECOLE des Beaux- Arts de Paris.
Chloé tibouville vient à la sculpture par le biais de l’atelier taille directe des Beaux Arts de la ville de Paris dirigé par Sylvie Lejeune.
Commence à exposer à partir de 2003, à Montrouge d’abord, puis au salon de Réalités Nouvelles au parc floral de Vincennes et pour J.G.O. à Chatou en 2004.
Corps perdu, corps retrouvé :
Du démembrement au remembrement. …Le bois et le métal, avec lesquels notre artiste entretient une affinité particulière, à travers des gestes simples, par fois même banals, C.Tibouville, d’une manière discrète et feutrée, cherche à en extraire la moelle de leurs discours. Ficeler, clouer, incruster, des gestes qui reviennent dans, pratiquement, toutes ces œuvres. Elle travaille la jointure, cherche le point d’équilibre, ou la rupture, elle tranche, rafistole, morcelle, assemble avec des bouts de ficelle et des emboitements. Tel un chirurgien, à travers une manipulation tantôt délicate, tantôt brutale, mais toute initiée, l’artiste cherche à se réapproprier une mémoire.
La forme se déploie, se hérisse puis se concentre en un tourbillon labyrinthique laissant toujours passer l’air et la lumière, autour et en dedans, jusqu’à en faire un foyer hospitalier en parfait équilibre.
Discret, son travail confronte matière, temps, destruction, construction et avec quelques petites curiosités subtilement bien incrustées, il arrive à interpeller la raison dans le sens le plus profond…
…C.Tibouville s’intéresse aux traces, aux marques, aux empreintes laissées par le temps sur le matériau qu’elle dépoussière, polis, attache et assemble. Par ces gestes elle compte répondre aux appels de ces corps en détresse, fragilisés par le temps, fissurés, rouillés, rongés jusqu’au démembrement, tout en essayant de leur faire retrouver force et vitalité, dans le sens d’un dynamisme plastique. C’est ainsi qu’elle arrive à nous restituer d’une manière magistrale, nourrit par un langage plastique simple et direct, ni flatteur ni trompeur, des vérités de la vie qui, dans la plus part du temps, nous échappent.
M. Haddad
Plasticien et chercheur Université
de Paris I Panthéon Sorbonne Paris, Le 15 mars 2009.
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