Hommage à Jean Revol
Aubois depuis quelques années, le temps de se faire connaître et apprécier en Champagne, où il s’était installé dans un petit village proche d’Ervy, Jean Revol s’est éteint à l’hôpital de Troyes, il y a peu, des suites d’une longue maladie.
Né à Lyon en 1929, il a été longtemps le grand critique d’art de la prestigieuse NRF. Ses critiques mordantes, incisives, durement lucides et sans concession aucune pour les grands de ce monde, sont admirables de densité…
Jean Revol écrit, peint, expose. A Bruxelles, à New-York, à Lyon, à Troyes, à Ervy-le-Chatel en 2009. Et de nouveau à Ervy, en ce début d’automne. Peintre de haut niveau, dans une lignée expressionniste à la Nolde, Jean Revol augmente le taux de compression mentale ! Intègre et intégral, son art d’élan et de transgression bouscule les inerties du visuel attendu. Le chaos veille et s’éveille.
Jean Revol dérange par la tension préservée de ce qu’il met en combat : l’insoutenable de l’existence, et ses terribles brûlures contre quoi lutte toute culture…
Christian Noorbergen
Nathalie Watt
C’est une approche toute physique et empirique que j’ai de la terre.
J’étais comédienne et mon activité dans le grès est le résultat d’une rencontre pour moi devenue essentielle.
Mes connaissances du matériau, mis à part la base de la technique me viennent par un dialogue quotidien, obstiné et patient.
La fascination exercée par la terre, son obéissance mais sa personnalité me font considérer mes rapports avec elle, au risque de paître excessive, comme ceux d’un mariage d’amour.
La sensibilité, la réféxion, l’observation qu’on peut avoir exercées et cultivées en tant que comédienne me procurent un terreau pour l’élaboration de mes sculptures.
J’utilise la monocuisson (1230°C), c’est-à-dire que j’appose l’émail sur la terre crue et prépare moi-même mes émaux, en souhaitant retrouver l’organique de la matière
Natahlie Watt
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